La Direction de la Recherche des Etudes de l’Evaluation et des Statistiques (DREES) a publié, le 6 novembre 2020, un rapport sur le niveau social et économique des ménages avec un enfant porteur de handicap. Ce travail a été mené en 2016 et 2017.
Les ménages bénéficiant de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AAEH) sont, selon l’étude, plus âgés que les autres parents. Cela s’explique par le temps de dépistage du handicap de l’enfant qui peut être parfois long : « Six mères bénéficiaires de l’AEEH sur dix ont 40 ans ou plus, contre cinq sur dix pour les autres mères d’enfants de moins de 20 ans. De même, sept pères bénéficiaires de l’AEEH sur dix ont 40 ans ou plus, contre six sur dix pour les autres pères ».
Les chiffres révèlent également que les ménages qui touchent cette allocation sont en majorité des familles monoparentales : « 30% sont dans cette situation (…) soit 7 points de plus que les autres ménages avec enfants de moins de 20 ans ». L’enquête ajoute que les milieux sociaux plus défavorisés sont plus susceptibles d’être dans cette situation. L’indisponibilité de la mère qui s’occupe de son enfant à retrouver un conjoint ou des troubles plus profonds (cognitifs ou psychiques) souvent révélés au cours de la scolarité peuvent être la cause de la pauvreté.
L’étude montre aussi que dans les ménages avec un enfant porteur de handicap, l’un des deux parents ne travaillerait pas, et 51% des familles monoparentales ne sont pas actives professionnellement. Pour l’aménagement du temps de travail : « presque la moitié des mères d’enfant handicapé en emploi sont à temps partiel : 42% contre 31% des autres mères ».
Pour conclure, les résultats annoncent que « Les ménages bénéficiaires de l’AAEH vivent ainsi plus souvent sous le seuil de pauvreté : 24% sont pauvres contre 17% des autres ménages avec enfant de moins de 20 ans ».