La proposition de loi sur l’IVG, que l’Assemblée nationale vient d’adopter, fait voler en éclat l’encadrement de l’avortement sans apporter aucune mesure de prévention.
Les députés ont même repoussé la proposition d’organiser un débat public avant toute modification de la législation de l’avortement. Pourtant le dernier sondage IFOP “Les Français et l’IVG“, conduit fin septembre 2020, montre des attentes fortes des Français pour éviter l’avortement aux femmes.
Pour Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA :
« Allonger les délais de l’avortement en supprimant le délai de réflexion pour les mineures et la clause de conscience du personnel soignant constitue une véritable régression pour le respect des libertés. Ce texte est en complet décalage avec la réalité et les attentes des Françaises et des Français alors que le taux de recours à l’avortement n’a jamais été aussi élevé, et que les dernières statistiques révèlent que les femmes les plus pauvres avortent plus fréquemment. L’avortement est un marqueur d’inégalité sociale qui doit alerter les pouvoirs publics. Il est aujourd’hui irresponsable de prendre des mesures pour prétendre « faciliter » l’IVG sans aucune réflexion, ni données fiables alors que l’avortement tend à s’imposer pour des femmes en situation de précarité affective ou matérielle. Nous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités et de conduire une étude épidémiologique impartiale sur les causes, les conditions et les conséquences de l’avortement. »