Une conférence de presse du collectif Marchons Enfants ! s’est tenue le 24 septembre 2020 à Paris, avant la mobilisation du 10 octobre qui aura lieu dans toute la France.
Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA, participait à cette conférence de presse.
Si nous sommes très mobilisés à Alliance VITA, avec Marchons Enfants !, c’est pour alerter les Français qui ont été largement mis hors jeu de l’examen, par les députés, du projet de loi bioéthique en 2nde lecture, en plein cœur de l’été.
Que découvrent les Français ?
- Un nouveau Premier ministre qui veut se débarrasser de ce texte à la sauvette
- Un texte totalement remanié, voté par uniquement 60 députés sur 577, qui passe à côté de trois grandes urgences :
- la véritable lutte contre l’infertilité,
- l’arrêt de l’engrenage eugéniste et
- le respect de l’intégrité de l’espèce humaine.
Alliance VITA a systématiquement dénoncé les graves dérives de cette loi : dérégulation de la PMA, toujours plus de sélection des enfants avant la naissance, y compris sur des critères génétiques, manipulation accrue des embryons humains aboutissant à la création d’embryons chimères, mélangeant embryons animaux et cellules souches humaines.
Deux mesures extrêmement choquantes ont été votées.
- la collecte et la conservation des gamètes humains par des établissements lucratifs, ce qui constitue un pas de plus vers le marché de la procréation ;
- un amendement voté en dernière minute, sans débat, qui fait exploser l’encadrement de l’avortement en France, en ajoutant un critère invérifiable de « détresse psychosociale » pour avoir recours à un avortement dit « médical » (IMG) pendant les 9 mois de grossesse. Cette mesure a créé un électrochoc chez des personnes de tous bords, choquées par ces avortements tardifs de fœtus en pleine santé, sans proposition alternative.
A Alliance VITA, notre expérience d’aide aux femmes en situation de vulnérabilité nous a appris que :
- Une détresse s’écoute mais qui peut prétendre l’évaluer ? La réponse à la détresse, c’est d’en combattre les causes, et de la soulager.
- L’avortement ne devrait jamais s’imposer comme une solution de fatalité, c’est en réalité discriminatoire et culpabilisant, d’une grande violence pour les femmes sans autre alternative.
Nous demandons la mise en place d’une politique d’accompagnement et de solidarité pour les femmes enceintes en difficulté, ainsi que la conduite d’une étude épidémiologique qui analyse les causes, les conditions et les conséquences de l’avortement.
Avec ce projet de loi bioéthique, ce qui restait de la protection de l’être humain est gravement mis en souffrance.
Nous appelons les sénateurs à modifier la loi et à être à la hauteur des enjeux qui nous concernent tous, ainsi que les générations futures.
Nos équipes sont mobilisées dans toute la France, avec les autres associations de Marchons enfants !, pour défendre les droits des plus fragiles et manifester notre opposition à ce projet de loi.