“Quand la police trouve plusieurs bébés chinois sans papiers dans une maison avec un inconnu, cela ressemble à un trafic d’enfants pour la vente d’organes“, déclare Dmitriy Sitzko, directeur marketing pour la Chine de l’agence de GPA Vera à Saint-Pétersbourg.
Ce marché de la procréation s’est mis en place avec l’assouplissement de la politique de l’enfant unique en Chine et l’interdiction de la GPA dans ce pays. Les couples sont parfois trop âgés et donc n’ont pas pu bénéficier de cette réforme. Les Chinois commandent donc des enfants dans des agences russes, ukrainiennes et laotiennes, majoritairement. Le Cambodge a également interdit la GPA à cause de ce phénomène qui exploite le corps des femmes les plus défavorisées.
Déjà au mois de mai dernier, FranceTV Info révélait le même type de situation en Ukraine, gros fournisseur de GPA, avec des clients venus du monde entier. Une centaine de bébés étaient placés dans des chambres d’hôtel transformées en pouponnières pour l’occasion. Certains commanditaires avaient pu obtenir un visa de leur pays d’origine, mais pas ceux issus de pays interdisant la GPA sur leur territoire.
La crise sanitaire met en lumière les conséquences dramatiques du marché de la procréation et l’urgence d’accords internationaux pour interdire la GPA.
Les sociétés commerciales proposant la GPA tentent le forcing en France malgré l’interdiction de cette pratique. En septembre dernier, plusieurs associations ont formé des recours en justice contre le salon Désir d’enfant, qui s’est tenu le 6 septembre dernier, avec plusieurs entreprises étrangères proposant des GPA aux Français, alors que cela est totalement illégal dans ce pays et que le Gouvernement l’avait qualifié de « ligne rouge » à ne pas franchir dans les débats sur le projet de loi bioéthique.