Comme l’a dénoncé Alliance VITA depuis le début de son examen, cette loi remet gravement en cause les droits des plus fragiles de notre société, en ignorant des principes fondamentaux d’écologie humaine, alors que le texte engage les générations futures et l’orientation de la recherche.
Pour Caroline Roux, Déléguée générale adjointe d’Alliance VITA :
« Cette seconde lecture aboutit à une complète rupture éthique. La majorité présidentielle a fait prévaloir l’intérêt d’adultes au détriment des droits de l’enfant, et s’est obstinée à intensifier la manipulation du vivant, sans aucun principe de précaution. Au point d’entrouvrir la porte au marché de la procréation sous couvert de « dérogation » en faisant organiser la collecte et la conservation des gamètes humains par des établissements lucratifs. C’est un terrible basculement pour la France qui a toujours fait du principe de non marchandisation de l’humain et des éléments de son corps, un principe éthique fondamental. Alors que la crise sanitaire nous a fait prendre conscience que l’humanité est autant à protéger que la nature, des lignes rouges sont franchies mettant en danger l’intégrité même de l’espèce humaine avec la création de chimères homme/animal et d’embryons humains génétiquement modifiés. La révision de cette loi bioéthique passe à côté de 3 grandes urgences : la véritable lutte contre l’infertilité, l’arrêt de l’engrenage eugéniste et le respect de l’intégrité de l’espèce humaine. Nous appelons les sénateurs, qui ont encore le pouvoir de modifier la loi, à se montrer à la hauteur des enjeux, pour maintenir une éthique, garante de la protection des plus fragiles. »
D’autre part, Alliance VITA dénonce le vote en pleine nuit, sans annonce préalable, ni étude d’impact, d’un amendement qui fait exploser l’encadrement de l’avortement en France en ajoutant un critère invérifiable de « détresse psychosociale » pour avoir recours à l’interruption médicale de grossesse, permettant d’avorter jusqu’au dernier jour de grossesse.
Alliance VITA manifestera son opposition à ce projet de loi par attachement au droit des plus fragiles, par tout moyen légal, aux étapes suivantes du processus législatif.