A quelques jours des élections municipales, Alliance VITA a voulu interroger les Français sur la figure du maire, au regard des solidarités de proximité. S’il reste l’élu préféré des Français, il est souvent en première ligne face à l’effritement des liens de solidarité, notamment au sein des familles et au dépens de leurs membres les plus fragiles.
Avec l’institut de sondage IFOP, Alliance VITA a commandité un sondage sur les attentes des Français à l’égard de leur maire, en matière de solidarité.
Trois questions étaient posées aux Français :
- Selon vous, vers quels publics les maires devraient-ils mener prioritairement, pour les cinq ans à venir, des actions et des programmes de solidarité ?
- Est-ce que vous pensez que c’est de la responsabilité du maire de créer des activités favorisant de nouvelles solidarités notamment entre les générations ?
- Vous-même, seriez-vous disposé(e) à participer à des activités favorisant de nouvelles solidarités dans votre commune ou votre quartier ?
Les résultats de cette enquête montrent combien les Français sont attachés à la figure du maire et comptent sur lui dans ce domaine, avec près de deux Français sur trois (64%) qui en appellent à la responsabilité du maire pour créer des activités favorisant l’émergence de nouvelles solidarités notamment entre les générations. Message encourageant : la majorité des sondés (57%) se disent prêts à s’investir dans des activités favorisant de nouvelles solidarités dans leur commune ou leur quartier.
Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, « Ces résultats ont quelque chose de réjouissant, alors que nous constatons, notamment au travers de nos services d’aide, l’érosion voire l’éclatement des solidarités naturelles intra-familiales, avec tous les effets de l’individualisme sur nos concitoyens les plus fragiles (âgés, dépendants, handicapés…). Nous relevons la proximité entre deux pourcentages, d’une part celui des Français qui attendent des futurs maires une action créatrice de nouvelles solidarités, notamment intergénérationnelles, et d’autre part celui des mêmes Français qui se disent prêts à s’impliquer personnellement à leurs côtés pour réaliser ces actions. De réelles perspectives s’ouvrent : le maire – même si ce n’est pas sa première compétence – est reconnu comme un pivot naturel de la cohésion sociale ; il lui est difficile d’être idéologue car il est proche du terrain ; ses diagnostics des fractures sociales mais aussi des ressorts sociaux sont précieux. Mais seul, il ne peut rien. Une conclusion s’impose à tous : les maires seront parfaitement crédibles s’ils décident d’inciter les bonnes volontés à s’organiser pour ne laisser personne à l’écart de la société. »
>> LIRE l’analyse complète des résultats de ce sondage pour Atlantico : MUNICIPALES : 64% des Français comptent sur leur maire pour créer des solidarités intergénérationnelles