Alliance VITA se réjouit de la forte mobilisation de la manifestation du 6 octobre à l’appel de Marchons Enfants ! dont l’association est partenaire.
Elle traduit la forte inquiétude de très nombreux Français au sujet des basculements et injustices majeurs à propos desquels Alliance VITA alerte depuis plusieurs mois.
- Basculement vers le droit à l’enfant à partir de l’abandon du critère d’infertilité pour avoir recours à la PMA. L’amendement voté sur la GPA, montre que les mises en garde étaient justifiées. Puisque l’Etat bouleverse la filiation en la réduisant à une reconnaissance de volonté, tous les scénarios sont envisageables : effacement du père puis de la mère, enfants délibérément créés « hors sol », inévitable basculement vers le marché de la procréation pour se procurer des gamètes.
- Intensification de la sélection prénatale : les témoignages de plusieurs députés, médecins ou parents, en faveur des personnes handicapées mettent en lumière la triste pente sur laquelle la France s’est engagée depuis des années, avec une politique de sélection prénatale drastique qui rend beaucoup de grossesses anxiogènes.
- Instrumentalisation croissante de l’embryon humain, à des fins de recherches et de profits : en levant l’interdiction de création d’embryons transgéniques et de chimères animal-homme sous prétexte de recherches, la France s’apprête à passer une ligne rouge, remettant en cause l’intégrité de l’espèce humaine elle-même.
Alliance VITA constate l’émergence tardive de ces prises de conscience dans l’Hémicycle : nécessité de mettre en œuvre une véritable politique de prévention et de recherche sur l’infertilité, négligée par le texte initial, de contrer les risques grandissants d’eugénisme, et d’éviter le scandale de la création de chimères homme animal, jusqu’ici soigneusement passé sous silence par les promoteurs de la loi.
Alors que le texte est toujours en cours d’examen à l’Assemblée nationale, la manifestation du 6 octobre est un signal fort pour appeler les parlementaires à leur responsabilité. Alliance VITA demande au Président de la République un moratoire sur ce Projet de loi bioéthique qui n’est ni une nécessité, ni une urgence et qui divise profondément les Français.