Une journaliste belge a fait le tour de plusieurs cliniques de fertilité en Belgique, afin de connaître les tarifs proposés pour les dons d’ovocytes.
Aucune clinique n’affiche ouvertement les tarifs proposés, étant donné que la commercialisation des gamètes humains est interdite en Belgique. Comme le dispose l’article 51 de la loi belge du 6 juillet 2007 sur la procréation médicalement assistée, « Le don de gamètes à titre gratuit est licite. Néanmoins, le Roi peut fixer une indemnité qui couvre les frais de déplacement ou de perte de salaire de la personne prélevée. Cette indemnité peut également couvrir les frais d’hospitalisation inhérents au prélèvement d’ovocytes de la donneuse. »
Dans certaines cliniques, des sommes forfaitaires, autour de 500€, sont proposées pour indemniser les donneuses. D’autres cliniques proposent davantage « parce que si on ne donne rien », constate la spécialiste d’une clinique privée, « on n’aura personne ». La clinique qui propose les tarifs les plus élevés est l’UZ Brussel où un prélèvement d’ovocytes peut être rémunéré 2.000€. Une jeune étudiante de 23 ans, interrogée par la journaliste, avoue : « Une amie m’a dit que c’était un bon plan pour se faire de l’argent facile(…). Avec 2000 euros, je pensais m’acheter une petite voiture, aider ma maman ou me payer des vacances ». Pour répondre à la demande toujours plus importante d’ovocytes, certains hôpitaux ferment les yeux sur les motivations des donneuses.
Face à cette offre de tarifs très élevés, comment garantir que les jeunes femmes qui donnent leurs ovocytes ne le font pas pour gagner de l’argent ?
En Chine, les étudiantes donnent leurs ovocytes pour payer leurs études et peuvent gagner jusqu’à 50.000 euros par prélèvement d’ovocytes ! Les jeunes femmes sont choisies en fonction de critères esthétiques et de niveau d’études. En cas d’accident, le crime est réprimé pénalement, ce qui n’empêche pas le trafic.