PMA : une étude à venir sur les enfants nés d’un don de gamètes
Une équipe de scientifiques des hôpitaux de Marseille a décidé de lancer une enquête sur l’information des enfants nés à la suite d’une PMA avec don de gamètes.
L’Agence de biomédecine et le centre Norbert Elias accompagneront, pendant un an, l’équipe de scientifiques dans leurs recherches, pour comprendre la circulation de l’information dans les familles ayant eu recours à la technique de la procréation médicalement assistée (PMA).
« Avez-vous informé votre enfant qu’il était né grâce à un don de sperme ? » sera l’une des questions posées dans le questionnaire anonyme à destination des parents et des enfants nés d’un don de sperme ou d’ovocytes. La loi de bioéthique de 1994 a autorisé l’insémination ou la fécondation in vitro avec donneur ; elle a institué l’anonymat du don, sa gratuité et le volontariat. En revanche, rien n’a été prévu pour en informer l’enfant à naître.
La responsable du service de biologie de la reproduction en charge de l’étude, le professeur Catherine Metzler-Guillemain a déclaré que d’autres questions seront utiles à cette étude pour savoir si les parents ayant eu recours à un don de gamètes en ont informé leur famille, leur entourage, et la manière dont les enfants issus de cette PMA ont reçu l’information.
Depuis le vote de la loi de 1994, on peut s’étonner que ce soit la première fois qu’une telle étude est proposée. Pourtant, les enfants nés de dons tentent de faire entendre leur voix depuis plusieurs années, certains accusant les pouvoirs publics d’avoir institutionnalisé la privation délibérée de l’accès à leurs origines.
Selon les statistiques de l’Agence de biomédecine, il y a environ 100 naissances par an avec don de sperme et entre 100 et 200 avec don d’ovocytes.
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