L’espérance de vie stagne autour de 82,5 ans en France depuis quelques années, selon une étude de l’Institut National d’études démographiques (Ined).
En 2018, l’espérance de vie est de 79,5 ans pour les hommes et de 85,4 ans pour les femmes, soit 40 ans de plus qu’au siècle dernier. Depuis 2014, l’étude de l’Ined révèle que l’espérance de vie chez les hommes n’a augmenté que d’un mois et demi par an en moyenne et d’un mois par an chez les femmes.
La hausse connue depuis le début du vingtième siècle s’explique par la fin des guerres, des grandes crises économiques, par les progrès de la médecine et par la baisse de la mortalité infantile. Les combats contre les maladies cardiovasculaires et les cancers ont, eux aussi, permis dans les années 1970 de faire reculer l’âge des décès avec une meilleure prévention, des diagnostics plus précoces et de meilleurs soins médicaux.
Selon l’auteur de l’analyse, Gilles Pison, « le ralentissement des progrès de l’espérance de vie depuis une dizaine d’années est peut-être le signe que les retombées de la révolution cardiovasculaire sont en voie d’épuisement ».
La hausse de l’espérance de vie dépendrait donc de l’efficacité à lutter contre les cancers qui sont les premiers responsables de décès. Les hommes voient leur espérance de vie moins menacée par le cancer que celle des femmes qui a diminué et stagne même à cause de la hausse du tabagisme dès les années 1950 à 1980, provoquant de nombreux cancers. A titre comparatif, le record mondial de longévité est obtenu par les japonaises avec plus de 87 ans.
Par ailleurs, un obstacle important à l’évolution de l’espérance de vie est constitué par les maladies neurodégénératives (Parkinson, maladie d’Alzheimer, etc.), situation qui pourrait évoluer avec les progrès médicaux.
Vieillir en bonne santé ? Un récent sondage auprès des Seniors constate que ce qui est important pour eux est de « bien vieillir » : être en bonne santé, avoir un état d’esprit positif et rester actif avec une vie sociale épanouissante.