La Commission européenne a lancé, le 8 avril 2019, une phase pilote pour réguler le développement de l’Intelligence artificielle (IA).
« Ces recommandations visent principalement à protéger les groupes les plus vulnérables tels que les enfants et les personnes handicapées. Elles ont aussi pour but de protéger la confidentialité. » Cette liste, établie par un comité d’experts indépendants, fait suite au lancement par Bruxelles en avril 2018 d’une « stratégie » pour placer l’Europe « au premier plan » de l’IA. Pour les experts, « l’humain » doit rester au cœur des technologies liées à l’IA, qui ne doivent « pas diminuer ou limiter » leur autonomie, mais au contraire préserver « les droits fondamentaux ».
Sans règles ni contraintes, l’intelligence artificielle risquerait tout bonnement de mener l’être humain à sa perte. C’est la raison pour laquelle Facebook, Google et la Stanford University ont, de leur côté, investi dans des centres de recherches consacrés à l’IA. La France et le Canada ont, à la fin de l’année 2018, discuté de « l’adoption responsable de l’IA ».
Pour la Commission, sept éléments sont essentiels pour parvenir à une IA « digne de confiance » : le facteur humain et le contrôle humain ; la robustesse et la sécurité ; le respect de la vie privée et la gouvernance des données ; la transparence ; la diversité, la non-discrimination et l’équité ; le bien-être sociétal et environnemental et la responsabilisation.
À partir de cet été, la Commission va recueillir les réactions des parties prenantes puis « élaborer un consensus international pour une IA centrée sur l’humain ». Elle souhaite également « porter son approche en matière d’IA sur la scène internationale ». Fin 2018, la France et le Canada ont ouvert la discussion sur « l’adoption responsable de l’intelligence artificielle » .
Pour y arriver, elle « renforcera sa coopération avec les partenaires partageant les mêmes idées, comme le Japon, le Canada ou Singapour, et continuera à jouer un rôle actif dans les discussions et initiatives internationales », a souligné le vice-président de la Commission, Andrus Ansip. Pour lui, « La dimension éthique de l’IA n’est pas un luxe ou accessoire. La proposition relative à l’IA éthique est une proposition gagnant-gagnant qui peut devenir un avantage concurrentiel pour l’Europe, en lui permettant de devenir le chef de file d’une IA axée sur le facteur humain, en laquelle les citoyens ont confiance. »