GPA : l’Espagne prend des mesures pour arrêter sa pratique à l’étranger

28/02/2019

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Le 13 février dernier, le Consulat espagnol à Kiev a bloqué plusieurs inscriptions d’enfants nés par mères porteuses en Ukraine ; l’Espagne souhaite dissuader le recours à cette pratique qui contrevient gravement aux droits humains.

Une source du ministère de la justice explique que « Ces parents ont eu recours à une pratique qui est illégale en Espagne, elle sert à exploiter des femmes qui vendent leur corps ».

Une dizaine de bébés seraient inscrits chaque mois en Ukraine au nom de commanditaires espagnols. Les anciens dossiers seront traités au cas par cas, selon l’Ambassade, mais aucun nouveau dossier ne sera accepté.

Déjà l’été dernier, des dizaines de citoyens espagnols avaient été bloqués plusieurs semaines avec des enfants nés par GPA en Ukraine. Le gouvernement espagnol avait invoqué des fautes médicales et des problématiques pouvant se rapprocher de la traite d’êtres humains.

Le parti socialiste au pouvoir en Espagne est fortement opposé à la GPA, ainsi que le Parti populaire de droite et Podemos. Seuls les libéraux centristes de Ciudadanos y sont favorables.

En Ukraine, la législation permet la GPA pour les couples composés d’un homme et d’une femme, qu’ils soient ressortissants ukrainiens ou étrangers. Les prix sont connus pour être moins onéreux qu’ailleurs, même s’ils s’élèvent malgré tout à 50 000 euros, dont une rémunération – qui n’est pas encadrée – pour la mère porteuse. Par ailleurs, la loi ukrainienne dispose que l’enfant conçu par GPA est légalement et automatiquement celui des commanditaires à l’origine de la démarche, évinçant la mère porteuse qui n’a aucun droit parental dès la conception.

Bien que la GPA soit une pratique illégale en Espagne, des agences commerciales incitent sa pratique à l’étranger, actuellement en toute impunité.

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