La nouvelle soirée de formation pour les participants au cycle de notre formation bioéthique, le lundi 21 janvier, avait pour thème : « La vie, sous conditions ? ».
Le médecin cancérologue Olivier Trédan a débuté la soirée pour parler de « La vie abrégée ». Il a mis en lumière le lien soignant-soigné et a insisté sur l’importance de celui-ci. Il doit être bienveillant et ajusté face aux personnes en fin de vie et à leur perte d’autonomie. L’isolement social des personnes hospitalisées pour une longue durée et l’acharnement thérapeutique ont aussi été abordés.
Caroline Roux, notre déléguée générale adjointe et coordinatrice des services d’écoute, a analysé les conditionnements autour de la grossesse avec la question « Réussir son bébé ? ». Le diagnostic anténatal, bénéfique pour le suivi des enfants à naître, rend pourtant beaucoup de grossesses anxiogènes quand il est assorti de propositions d’avortement « médical ». Invitation à un sursaut de conscience pour que la fragilité ne soit pas synonyme d’exclusion, mais bien de progrès dans le soin, de solidarité et de fraternité.
Notre grand témoin de ce soir était Clotilde Noël, fondatrice de la communauté « Tombée du nid ». Ce projet accompagne les familles confrontées aux situations de handicap physique ou mental de leur enfant. Ayant adopté une pupille de l’état porteuse de trisomie 21, puis une autre petite fille atteinte d’un lourd handicap, elle a témoigné de sa vie de mère au quotidien.
Blanche Streb, directrice de la formation et de la recherche, est intervenue pour notre Décodeur bioéthique dédié à la question de « l’eugénisme contemporain, largement induit pat la technique elle-même ». L’auteur de « Bébés sur mesure-Le monde des meilleurs » nous a invités à prendre conscience que « Le monde se construit avec des forts et des fragiles. L’un pouvant devenir l’autre à tout moment. L’un étant l’autre à tout moment » et que ce serait « une folie de mettre la vie « sous condition », à cause de notre commune vulnérabilité, quand la vulnérabilité est la condition même de la vie ».
Stéphanie Dupont-Cariot a livré son expérience de responsable des écoutants du service d’écoute SOS Fin de vie dans la partie VITA humanitaire. Elle a décrit la mort comme faisant partie de la vie, pour les personnes en fin de vie et pour celles les accompagnant. Le regard que nous posons sur les plus affaiblis redonne du courage et de la dignité à ceux qui n’ont plus de force.
Enfin, nous avons reçu le comédien et auteur Michael Lonsdale pour le Prix de la fraternité sur le thème « Consentir à la vulnérabilité ». Il s’est exprimé sur la joie et la valeur de la vie qu’il fallait se remémorer quotidiennement, quel que soit notre état physique ou l’activité que l’on mène.
Cette soirée a rassemblé 8.000 personnes dans toute la France venues pour se former. Nous nous retrouverons la semaine prochaine, le lundi 28 janvier, pour étudier le thème de « La vie, accueillie ? ».
Coup d’envoi de la 15ème Université de la vie d’Alliance VITA : QUEL SENS A LA VIE ?
Ce sont pas moins de 200 villes en France et à l’étranger qui accueillent près de 8000 participants pour cette...