PMA : Tugdual Derville, invité de CNEWS le 27 septembre 2018

27/09/2018

Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, était l’invité du Carrefour de l’Info sur CNEWS le 27 septembre 2018. Il appelle à une grande mobilisation suite à l’avis favorable, rendu par le CCNE le 25 septembre, concernant l’ouverture de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes.

 
Verbatim extraits de l’émission :
Nous sommes déjà mobilisés, nous avons rencontré beaucoup de parlementaires. Je pense qu’il y aura une plateforme de mobilisation extrêmement large, l’enjeu n’est pas le même qu’il y a 5 ans, on est dans le dur.
Je crois qu’il y a une prise de conscience dans notre pays, que le père est important, qu’on ne peut pas l’escamoter comme ça. Est-ce que véritablement, on va concevoir des enfants en leur interdisant toute référence paternelle ?
À Alliance VITA, on accompagne beaucoup de femmes qui portent seules une famille. 35% des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté. Va t-on financer et organiser ce type de familles ? On marche sur la tête !
On ouvre le risque d’un marché étatisé du sperme, compte-tenu du déficit très fort de dons de sperme en France. Va t-on faire un grand marché mondial du sperme ?
Pourquoi ne prend-on pas plus en compte l’infertilité comme une grande cause nationale dans notre pays, qui elle mobiliserait largement, au lieu de répondre au désir de quelques-unes en cassant tout le système procréatif ?”
L’enjeu de la loi, c’est de réguler les désirs des forts pour protéger les plus faibles. Les enfants ont droit à leur référence paternelle, nous somme tous nés d’une parité homme-femme.”
Je l’ai dit à Emmanuel Macron à l’Elysée : ne basculons pas vers le marché mondial de la procréation, la France résiste encore et toujours à la marchandisation du corps ! En France, on ne vend pas son sperme, ni ses organes. C’est le pays de la personne, de la dignité.
Un sondage IFOP de juin 2018 montre que 61 % des Français considèrent qu’il faut privilégier le besoin de chaque enfant d’avoir un père. Cela les rejoint aux tripes, dans notre société qui souffre de l’absence des pères.”
Nous allons être très nombreux à descendre dans la rue, unis avec tous ceux qui veulent défendre la voix des enfants, pour qu’ils aient droit à cette parité homme-femme dans l’engendrement.”
Autre argument majeur : le basculement vers la GPA. Nous observons cette politique d’un glissement éthique continu, où l’on essaie de nous vendre par petits appartements un immeuble total, qui est un immeuble de déconstruction des repères essentiels.
Tout désir mérite d’être entendu. Mais j’observe que si on ne dit pas clairement “non”, on ouvre le champ à de nouvelles revendications toujours plus outrancières, et c’est le plus faible, le sans-voix, qui en fait les frais.”

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