La fin de la politique de l’enfant unique en Chine a des conséquences inédites sur les recours à la PMA par les Chinois ; certains vont à l’étranger pour contourner la législation nationale.
La plupart des couples ayant conçu un seul enfant par le passé souhaitent en avoir un deuxième mais soit ils sont trop âgés, soit ils veulent sélectionner le sexe ou s’assurer de l’absence de handicap, pratiques interdites en Chine comme le sont également la congélation d’ovocytes ou d’embryons.
Des couples contournent la législation chinoise en se dirigeant vers l’Asie du Sud-est. Rappelons qu’en Chine, près de 80 millions de femmes sont manquantes à cause de l’avortement sélectif selon le sexe, les familles chinoises privilégiant traditionnellement d’avoir un fils. En 40 ans, 330 millions d’avortements sélectifs auraient été pratiqués .La Chine prohibe aujourd’hui sévèrement cette pratique pour des raisons démographiques tandis que les organisations internationales et européennes la condamnent sévèrement au nom des droits humains.
Ce « tourisme de la reproduction » représentait l’an dernier 1,4 milliard de dollars et a augmenté de 22% cette année selon l’Institut étatique de recherche Qianzhan. « Une nouvelle chaîne industrielle s’est constituée dans la reproduction en Asie du Sud-Est », déclare le président singapourien du Borderless Health Group qui prévoit de développer des banques de sperme et d’ovocytes en Thaïlande, en Australie et aux Etats-Unis, prioritairement destinées aux Chinois.