Auditionnée par le Comité Consultatif National d’Ethique, l’Académie Nationale de Médecine, le Conseil Economique, Social et Environnemental, et le Conseil d’état, Alliance VITA prend acte de la remise du rapport sur les Etats Généraux de la Bioéthique ce mardi 5 juin.
Parmi les sujets mis en discussion, celui de l’ouverture de la PMA à des femmes seules ou à des couples de femmes a mobilisé beaucoup d’attention. Pour Alliance VITA, c’est la question de l’infertilité qui devrait constituer une cause nationale de santé publique tant dans le domaine de la prévention que dans celui de la recherche et des véritables traitements thérapeutiques.
Au contraire, l’abandon du critère d’infertilité médicale pour accéder à la Procréation Médicalement Assistée constituerait un basculement inédit vers un marché de la procréation humaine, qu’il soit libéral ou étatisé. De fait, ce marché considère les femmes et les hommes comme des fournisseurs de main-d’œuvre et des producteurs de matière première – ovocytes, sperme, utérus – pour fabriquer l’enfant sur commande, voire sur mesure.
Alliance VITA n’a pu que constater le rapport de convictions qui s’est établi tout au long du processus participatif : de nombreux citoyens ont argumenté dans le sens d’une préservation de la procréation fondée sur la parité homme femmes dans l’engendrement ; une minorité a demandé le changement de la loi sur ce point.
C’est maintenant au pouvoir politique de prendre position. Il serait difficilement compréhensible qu’il ne tienne pas compte de ce qui ressort des Etats Généraux alors que le Président de la République s’est engagé en faveur d’un débat apaisé.
Dans un contexte de technicisation grandissante, Alliance VITA exprime une vision globale de la procréation et met en garde contre un marché de la procréation dont les composantes eugéniques, inégalitaires, voire totalitaires, sont à prendre au sérieux.
L’association prendra des initiatives les jours prochains pour entamer l’information et la mobilisation du public sur ces questions essentielles qui touchent à l’humanité, à son devenir mais aussi au rôle spécifique de la France, attachée à la dignité humaine et à la non marchandisation du corps humain et de ses produits.