PMA : Une clinique espagnole offre de rembourser ses clients sans bébé

04/05/2018

contrat

Mi-avril, l’Institut Valencien de l’Infertilité (IVI), un groupe privé de cliniques spécialisées en médecine reproductive, a lancé le programme « IVI Baby », qui s’engage à rembourser les femmes et les couples qui l’auront suivi s’ils ne réussissent pas à avoir d’enfant.

L’objectif affiché est de pouvoir permettre aux clients d’être sereins et de leur garantir d’aboutir à une naissance au bout du parcours de procréation médicalement assistée (PMA). « Avec IVI Baby, vous aurez votre bébé à la maison dans un délai maximum de 24 mois », affiche le site Internet. Néanmoins, avant de pouvoir suivre le programme, différents critères doivent être remplis liés à l’âge de la patiente, son indice de masse corporelle, son parcours de santé…

Selon le docteur Antonio Requena, directeur général médical d’IVI, « la qualité des protocoles médicaux, nos laboratoires avancés et leur technologie de pointe, ainsi que nos professionnels hautement qualifiés nous permettent d’offrir ce programme novateur avec suffisamment de confiance pour garantir la naissance d’un enfant ». Présent dans 13 pays, IVI regroupe plus de 70 cliniques dédiées à la médecine reproductive et se positionne à l’avant-garde des technologies de procréation assistée. 160 000 enfants seraient nés depuis 27 ans via IVI.

Pour Caroline Roux, délégué générale adjointe d’Alliance VITA et coordinatrice de ses services d’écoute :
« Ce type de société a fait de la procréation un business : « Satisfait ou remboursé », voilà en résumé l’offre commerciale, présentée comme ‘novatrice’. Pourtant il est clair que nous sommes en pleine régression : le vocabulaire marketing de ce commerce de la procréation réduit l’enfant à un objet à acquérir.

Quand Alliance VITA alerte sur les risques de basculement dans le marché de la procréation, ce n’est pas un fantasme. La France a résisté jusqu’à aujourd’hui. Nous nous battons pour que la loi bioéthique qui doit être révisée soit garante de la non marchandisation de la procréation. Ce qui serait réellement novateur, c’est d’engager une politique de recherche sur les causes de l’infertilité pour la prévenir et offrir des traitements de restauration de la fertilité afin de rendre leur autonomie procréative aux couples. »

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Pour aller plus loin : Conférence de presse sur le marché de la procréation

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