Les organisateurs des Etats généraux de la bioéthique, lancés le 18 janvier dernier, ont fait, le 4 avril, un premier bilan sur la participation citoyenne à cette consultation. Le 30 avril, se clôturera la partie de la consultation citoyenne en ligne sur le site etatsgenerauxdelabioéthique.fr.
Selon le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE), 9 700 internautes ont déposé 24 000 arguments. Les organisateurs en espèrent le double d’ici la fin du mois d’avril tout en craignant une trop grande présence militante, notamment sur le sujet de la PMA, le plus polémique. Au total, le CCNE estime que 20 000 personnes auront participé aux quelques 300 rencontres organisées dans les régions.
Plusieurs évènements sont encore à venir en mai et juin :
- La publication de l’avis d’un comité citoyen rassemblant 22 personnes de la société civile sur la génomique et les tests génétiques d’une part et sur la fin de vie d’autre part.
- 3 réunions scientifiques sur la génomique, la recherche sur l’embryon et les neurosciences.
- La remise du rapport de synthèse du CCNE sur les contributions des citoyens à l’OPCEST le 4 juin prochain ainsi que la publication d’un avis du CCNE en juin ou juillet sur les points à prendre en compte dans la loi bioéthique et sur le travail du groupe centré sur l’intelligence artificielle et la santé.
Que les débats aient été sereins ou agités, le « rapport de conviction » penche largement du côté de la protection des plus fragiles. C’est heureux. Le président de la République ne peut pas l’ignorer. Pas plus qu’il ne peut ignorer la faible implication des personnes revendiquant les transgressions que nous contestons.
Ce que ces Etats généraux attestent donc d’ores et déjà, c’est que la demande sociale de ces transgressions est faible et, en réalité, ultra minoritaire. Et que l’hostilité à ces transgressions est forte et argumentée. Nous avons entendu certaines critiques sur la présence de citoyens convaincus ; c’est au contraire, à nos yeux, un signe de vitalité du processus, malgré ses faiblesses, et le manque de moyens des instances organisatrices, que de faire émerger de quel côté penchent les citoyens. Cela aussi, le président de la République, qui a promis un débat apaisé, ne peut le négliger.
Nous prendrons, quant à nous, une initiative ces prochains jours pour donner notre éclairage sur ce débat essentiel, avant sa phases législative ».