Pour dénoncer la menace cachée derrière la notion de « PMA pour toutes », l’association expose pendant 3 jours un « marché de la procréation » dans une boutique située passage Choiseul, rue commerçante du 2ème arrondissement de Paris.
Comme l’ont expliqué successivement Tugdual Derville, délégué général, Caroline Roux, coordinatrice de ses services d’écoute et directrice de VITA international, Blanche Streb, directrice de la formation et de la recherche, cette initiative vise à prévenir le basculement de notre société dans ce marché qui fait de l’être humain « un produit, une marchandise qu’on fabrique sur commande, qu’on sélectionne et qu’on trie, qu’on achète et qu’on jette ».
La prétendue « PMA pour toutes » dont la France débat cette année vise à abandonner le critère d’infertilité médicale pour accéder aux techniques de procréation artificielles. Alliance VITA démontre qu’il s’agit-là d’un basculement vers un nouveau paradigme procréatif – le droit à l’enfant fabriqué par PMA – qui aurait des conséquences abyssales pour la dignité humaine en général et les êtres humains les plus fragiles en particulier.
Par cette boutique où sont présentés en rayonnage des femmes porteuses, des géniteurs anonymes, des stock de gamètes, et des bébés sur mesure, VITA dénonce :
- ce qui se fait déjà ailleurs,
- ce qui se propose déjà en France, en toute impunité,
- et ce qui pourrait se faire demain, en toute légalité…
Lorsque la loi ne la régule pas, les nouvelles techniques ne cessent d’ouvrir de nouveaux marchés, créant une surenchère de demande : vente de gamètes, location de ventres, optimisation des êtres humains, bébés sur commande, systématisation du DPN et du DPI, FIV 3 parents, embryon OGM, gamètes artificiels, auto-engendrement etc.
Que le marché de la procréation soit libéral – dicté par la recherche des profits – ou étatique – contrôlé par l’Etat – il porte en lui-même des germes de totalitarisme et d’eugénisme. Car l’enfant-produit comme l’homme producteur de gamètes ou la femme productrice d’enfant sont traités comme des choses ou des machines.
Les Etats généraux de la bioéthique ont permis de mesurer combien les citoyens qui s’intéressent à ces questions sont hostiles à l’instauration d’un « droit à l’enfant » et à l’eugénisme induit par les nouvelles techniques procréatives. Emmanuel Macron ne peut pas l’ignorer.
Le showroom clandestin d’Alliance VITA constitue « le dernier appel au président de la République avant mobilisation générale ».
C’est lui qui doit trancher ultimement ; Alliance VITA lui demande que la France :
- protège son principe de non-marchandisation du corps et des éléments du corps humain
- défende partout dans le monde la dignité de la personne humaine contre le marché ultra-libéral dérégulé des êtres humains.
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