A l’approche du 2 novembre 2017, journée des défunts, Alliance VITA a mené une enquête de rue auprès de 4 587 personnes en leur posant la question « Qu’aimeriez-vous faire avant de mourir ? »
Le jeudi 19 octobre, plus de 1000 volontaires du réseau Alliance VITA ont réalisé une enquête de rue dans près de 100 centres villes et ont interrogé les passants âgés de 18 ans et plus avant de leur offrir le guide des directives anticipées. Des milliers de conversations sur la vie avant la mort se sont ouvertes…
Les résultats de cette enquête mettent en valeur un paradoxe : si la mort reste un sujet difficile à aborder, échanger sur cette question permet de dialoguer en profondeur sur le sens de l’humanité et les liens qui unissent les êtres humains. Cette étude révèle qu’il est possible de dépasser le tabou de la mort et d’en parler de façon humanisante. Plus précisément, les résultats font ressortir les aspects suivants :
- Paradoxalement, évoquer ce sujet « tabou » avec un inconnu crée de l’empathie ; parler de la mort permet de libérer des énergies positives : une complicité naturelle apparaît entre les personnes.
- Parler de la mort offre l’occasion de préciser ce qui est considéré comme un meilleur accomplissement, comme si penser sa mort provoquait le désir de vivre pleinement :
- découvrir de nouveaux territoires (aux sens propre et figuré),
- rechercher des sensations fortes y compris dans la pratique de sports extrêmes,
- aimer et être aimé dans ses dimensions morales et physiques (y compris de relations intimes)
- vivre des moments conviviaux (fêtes, célébrations…) perçus comme « intégrant » la personne à la communauté humaine.
- Parler de la mort c’est à la fois penser aux éléments les plus concrets qui s’imposent à la fin de vie, (confort médical, sécurité matérielle des proches) et se soucier des questions spirituelles (trouver la paix, demander pardon, vivre sa religion…).
Loin des clichés, cette enquête de rue montre que réfléchir à partir de la condition de mortels est source d’apaisement, de complicité et de fraternité. Peut-être est-ce une incitation à dépasser ce tabou de la mort, très prégnant dans les sociétés occidentales, pour contribuer à un peu plus d’humanité ?
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