Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, était l’invité de France Inter, le 13 septembre 2017, pour débattre du sujet de la PMA, face à Agnès de l’APGL (Association de parents gays et lesbiens) après l’annonce de la Secrétaire d’état, Marlène Schiappa, d’ouvrir les techniques de procréation médicalement assistée à toutes les femmes.
Verbatim extraits de l’émission :
“J’ai bien sûr conscience de la force du désir d’enfant, du désir de fécondité ; mais nous nous situons du côté de l’enfant, est-il juste de le priver, dès avant sa conception, d’un père, et de tout référence paternelle ?”
“Dès l’origine de notre humanité, cette parité homme/femme dans l’engendrement est un repère fondamental.”
“Notre société souffre déjà beaucoup, beaucoup de femmes souffrent en élevant seules leurs enfants. Les enfants souffrent de ne pas avoir de père, de ne pas le connaître.”
“Il y a une ligne rouge à ne pas franchir, celle de l’altérité sexuelle dans la filiation. Nous avons tous une généalogie homme- femme, même s’il peut y avoir des ruptures et des souffrances.”
“A partir du moment où l’on fait croire à l’enfant qu’il est issu de deux femmes, ou de deux hommes, on le prive de la vérité sur son identité. Aura t-il le droit de voir, de connaître son géniteur ?”
“Il y a souvent facturation dans le “don” de gamètes, le risque est d’arriver à un grand marché de la procréation, où l’on reconnait un droit à l’enfant au lieu des droits de l’enfant. 77 % des Français, dans un récent sondage Opinion Way, considèrent que l’Etat doit reconnaître le droit des enfants nés par AMP d’avoir un père et une mère.”
“Nous allons être obligés de nous mobiliser, au nom du droit de l’enfant. Et ce n’est pas un sujet prioritaire pour les Français. Il y a d’autres sujets plus urgents que de rouvrir un débat sociétal extrêmement vif. Cela va au delà de la loi Taubira : allons-nous fabriquer des enfants sur commande ? Et financer des systèmes de procréation alors qu’il n’y a pas d’infertilité ?”