Alliance VITA demande au nouveau gouvernement que soit développée dans notre pays une véritable prévention de l’avortement et qu’une information plus équilibrée soit délivrée aux femmes confrontées à une grossesse inattendue.
Avec plus de 200 000 avortements pratiqués annuellement, la France connait un taux élevé de recours à l’avortement en Europe, comme le révélait une étude des législations comparées présentées au Sénat le 19 juillet 2017. Le taux français d’IVG est le double de celui de l’Allemagne et l’Italie, deux pays voisins qui ont connu une baisse continue du nombre d’avortement ces dernières années.
Alors que cette situation devrait inciter à entreprendre une véritable politique de prévention de l’avortement, Alliance VITA alerte sur les mesures introduites lors du dernier quinquennat (suppression du critère de détresse ou du délai de réflexion, multiplication des prescripteurs de l’IVG médicamenteuse, remboursement inégalitaire entre les examens de grossesse et ceux de l’IVG couverts à 100% etc.), qui dédouanent la collectivité d’apporter une réelle aide aux femmes pour leur éviter l’IVG.
Pourtant selon le sondage IFOP Les Français et l’IVG conduit en septembre 2016, 72% des Français estiment que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’interruption de grossesse » et 89% d’entre eux pensent « qu’un avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes ».
Alliance VITA dénonce également la pression artificielle exercée sur les femmes en direction de l’IVG médicamenteuse, dont le recours ne cesse d’augmenter pour atteindre 64% des avortements en 2016. Injustement présentée depuis des années comme « moins traumatisante », l’IVG médicamenteuses est source de souffrances largement passées sous silence, comme l’a souligné un rapport de l’INSERM. Pratiquée avant 7 semaines de grossesse (et 5 semaines hors hôpital), cette méthode oblige les femmes à une décision rapide, les coupant d’un temps de réflexion complexe du fait de l’enjeu humain et vital que cet acte représente, spécialement quand elles subissent des pressions de leur environnement, particulièrement masculines, ou des violences conjugales.
Dénier aux femmes enceintes l’expression des difficultés liées à l’avortement, alors qu’on prétend favoriser l’égalité femmes – hommes et que beaucoup d’hommes poussent leur compagne à l’IVG, constitue une grave injustice. Et si la prévention de l’IVG passait aussi par les hommes ? C’est la conviction d’Alliance VITA qui a lancé une campagne inédite de prévention auprès des hommes. (site de la campagne : http://levonslesmalentendus.alliancevita.org/). Il est par ailleurs indispensable de conduire des études en France sur les conséquences physiologiques mais aussi psychologiques de l’avortement.
En termes de prévention, il est également prioritaire d’entreprendre une véritable politique d’information, notamment en rétablissant une information sur les aides et droits des femmes enceintes. C’est la mission de service public qu’Alliance VITA conduit depuis 2010 pour pallier l’insuffisance de la politique gouvernementale en mettant à disposition ces aides et droits (disponible sur www.jesuisenceinteleguide.org).
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