Fin de vie : la SFAP publie de nouvelles recommandations

09/06/2017

findevie

La Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) a publié, fin mai sur son site, quatre documents qui ont été remis à la Haute autorité de Santé (HAS). L’objectif de ces documents est d’actualiser les recommandations sur les Soins palliatifs suite au vote de la loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016.

Ces documents comprennent trois « fiches-repères » et une grille de recommandation des pratiques sédatives.

1° une fiche-repère sur l’évaluation du pronostic vital et la notion de « court terme »

La notion très controversée de « court terme » avait donné lieu à des débats passionnés à l’Assemblée nationale, cette notion s’avérant très subjective. Le groupe de travail de la SFAP en précise la définition : « Un pronostic vital engagé à court terme correspond à une espérance de vie de quelques heures à quelques jours ». Dans sa recommandation de bonne pratique, la SFAP met en garde contre les sédations profondes qui pourraient durer plusieurs semaines suite à une mauvaise évaluation du pronostic vital, deux semaines étant un grand maximum.

2° une fiche-repère sur le caractère réfractaire de la souffrance

Une souffrance est considérée comme réfractaire si « tous les moyens thérapeutiques et d’accompagnement disponibles et adaptés ont été proposés et/ou mis en œuvre sans obtenir le soulagement escompté par le patient, ou qu’ils entraînent des effets indésirables inacceptables ou que leurs effets thérapeutiques ne sont pas susceptibles d’agir dans un délai acceptable ».

3° une fiche-repère sur le choix des agents sédatifs

La SFAP préconise principalement l’utilisation du midazolam (comme par exemple l’Hypnovel), et en détaille les modalités d’utilisation de façon très précise : modes d’administration,  titration, traitements antalgiques associés, surveillance, etc.

4° Une grille « SEDAPALL »

Ce document décrit les pratiques sédatives à visée palliative en fin de vie et porte sur l’intentionnalité de la décision en soulignant que l’intention d’administrer un sédatif doit toujours être le soulagement d’une douleur réfractaire, « Il exclut une intentionnalité autre que ce seul soulagement (notamment une volonté de raccourcir la vie que ce soit dans une visée compassionnelle ou à la demande du patient).

Dans tous ces documents on retrouve une constante : toute décision de mise en place d’une sédation profonde et continue jusqu’au décès doit toujours être prise de manière collégiale.

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