A l’avant-veille de la mobilisation du 16 octobre, Tugdual Derville était le grand invité de La Matinale de RCF, ce vendredi 14 octobre, interviewé par François Ballarin.
« Nous sommes mobilisés, dans le cadre de la ténacité paisible de cet immense mouvement social qui s’est levé au travers de la Manif pour tous. Nous sommes fidèles dans nos convictions à ce qui nous a mobilisés depuis 2012, et qui demeure plus que jamais d’actualité ».
« Dans un temps troublé que nous connaissons, les repères fondamentaux, notamment celui de la parité dans le mariage, sont essentiels. Ces repères, le gouvernement n’en finit plus de les casser. Il est important de le rappeler. A partir du moment où l’on porte atteinte à cette politique familiale si importante, on va vers plus de précarité et plus de malheur. Il est extrêmement important qu’un mouvement social qui a réveillé la France se rassemble afin de rappeler aux politiques que la première de leurs priorités est de protéger l’enfant et le plus fragile ».
« La politique d’aujourd’hui et celle de demain doivent respecter ces repères au lieu de les détruire. Certaines lois ont porté atteinte à la politique familiale, pourtant si importante, car la famille structure la société ».
« Le gouvernement n’a plus que quelques jours pour faire appel d’une décision de la CEDH sur la GPA. Le gouvernement s’était engagé à prendre des initiatives internationales pour contrer le trafic d’enfants en 2014, mais le premier ministre n’a rien fait. Nous voulons lui rappeler ses engagements. La parole des politiques ne doit pas être éphémère, sinon les citoyens sont découragés ».
« Nous courons le danger de la vacuité d’une société où l’enfant n’est plus respecté dans ses besoins fondamentaux, où des désirs d’adultes se réalisent aux dépens de l’intérêt profond des enfants ».
« Une société dans laquelle on casse les murs porteurs de l’anthropologie, où la maternité peut être éclatée entre plusieurs femmes, où on cautionne l’idée de procréation médicalement assistée pour des femmes seules, ou homosexuelles… tout cela contribue à l’insécurité de l’identité de notre pays ».
« La théorie du genre est bien dans la tête d’idéologues qui nous gouvernent. Je vous cite Mme Najat Vallaud-Belkacem* : «Le féminin et le masculin sont avant tout des constructions sociales (…) La cible des enfants de moins de trois ans se doit d’être au cœur des préoccupations des politiques publiques dans la mesure où les assignations à des identités sexuées se jouent très précocement. »
(*lettre de mission de N. Vallaud-Belkacem à l’IGAS, 21 juin 2012).