Dans un communiqué, la ministre néerlandaise de la santé, Edith Schippers, a précisé vouloir changer la loi pour « offrir la perspective d’avoir un enfant ou un enfant en bonne santé ».
Actuellement, la loi n’autorise la recherche que sur les embryons issus de fécondation in-vitro (FIV), après accord des donneurs, quand ils ne souhaitent pas les implanter. Se sentant limités, les chercheurs ont demandé à ce que la création d’embryons pour la recherche soit autorisée.
Cette décision fait des Pays-Bas l’un des premiers pays au monde à autoriser la fabrication d’embryons in-vitro pour la recherche. Cette autorisation laisse aussi entrevoir la possibilité de pratiquer sur ces embryons des techniques de modifications génétiques, comme CRISPR-Cas9.
« Une telle décision est inquiétante et révélatrice de la logique relativiste qui prévaut aux Pays-Bas. Ce glissement dans la loi néerlandaise instrumentaliserait à la fois l’embryon, réduit à un matériau de recherche, mais aussi les donneurs de gamètes. De plus, cette promesse attrayante de l’enfant en bonne santé, dissimule une forme d’eugénisme… Est-ce un pas de plus vers la perspective d’enfants génétiquement modifiés ? Il s’agit en tous cas d’une grave alerte bioéthique, qui rend d’autant plus légitime notre demande « Stop Bébé OGM » d’un moratoire international sur l’utilisation du CRISPR-Cas9 sur les gamètes et l’embryon. »
Pour aller plus loin
- Signer la pétition Stop Bébé OGM
- Retrouver les dossiers d’Alliance VITA sur CRISPR-Cas9