Les autorités néerlandaises viennent de révéler qu’une jeune femme d’une vingtaine d’années a été euthanasiée l’an dernier car elle souffrait d’un syndrome de stress post-traumatique. Enfant, elle avait subi de graves et nombreux traumatismes, ayant été notamment victime d’abus sexuels, selon les informations divulguées par la commission chargée du suivi de l’euthanasie dans ce pays. Le traumatisme s’est révélé 15 ans après les faits. Les médecins ont accepté de mettre fin à sa vie, ainsi que le permet la loi des Pays-Bas, où l’euthanasie a été dépénalisée depuis 2001 ; cela, malgré les signes positifs d’améliorations qu’une thérapie intensive avait apportés à la jeune hollandaise deux ans avant sa mort.
« La révélation de ce nouveau drame montre jusqu’où l’on glisse quand la porte est ouverte à l’euthanasie ou au suicide assisté. Aux Pays-Bas, leur nombre est en constante augmentation avec une croissance de 50 % ces 4 dernières années. Le Rapport annuel 2015 des Comités régionaux de surveillance de l’euthanasie révèle que 56 patients euthanasiés cette année-là souffraient de troubles psychiatriques. Et voilà que des débats sont ouverts pour étendre l’accès à l’euthanasie aux enfants de moins de 12 ans ou encore pour des personnes âgées « fatiguées de vivre ». Une digue a sauté… En quelques années le paradigme protecteur qui fonde la société est débordé : inondée par la compassion faussée, elle ne sait plus prendre soin des personnes les plus fragiles. »