Le gouvernement fédéral a déposé le jeudi 14 avril un projet de loi sur « l’aide active à mourir », pressé par le délai d’un an pour se positionner après le jugement de la Cour suprême qui enjoignait de dépénaliser l’euthanasie.
Alors que le gouvernement fédéral aurait pu faire campagne contre la décision de la Cour suprême qui avait jugé un cas d’euthanasie laissant largement la porte ouverte, même en dehors de maladie en phase terminale, il a opté pour un projet de loi très large. En effet, le texte envisage à la fois l’euthanasie et le suicide assisté, pour des patients « dans un état avancé de déclin irréversible de ses capacités » et dont la mort est « raisonnablement prévisible ».
Médecins, infirmiers et pharmaciens seraient impliqués dans le processus. Nulle trace dans le texte de clause de conscience, ni de contrôle de procédure. Lors de la conférence de presse, les ministres de la Justice et de la Santé ont précisé que la question de l’euthanasie des mineurs ou des personnes atteintes de maladies mentales n’était pas abordée mais demeurait ouverte.
Pour la Coalition internationale pour la prévention de l’euthanasie (Euthanasia prevention coalition), cette loi est « une parfaite couverture de tout acte de meurtre ».