Invitée par Olivier de Keranflec’h, Blanche Streb a exposé les perspectives prometteuses et les enjeux éthiques du CRISPR-Cas9, une technique capable de modifier le génome de l’ADN humain. Insistant sur la dérive éthique majeure si cette technique s’appliquait à l’embryon humain ou aux gamètes, ce qui ouvre la perspective eugénique de la création de « bébés à la carte », la directrice des études d’Alliance Vita a notamment présenté les demandes de moratoires déjà existantes.
« Ces modifications du génome humain, pratiquées sur un embryon en vue de le faire naître, seraient transmissibles de génération en génération, avec des conséquences imprévisibles et vertigineuses »
« Un embryon ainsi génétiquement modifié serait à vie le propre cobaye de la technique qui l’a modifié »
« Le rapport édité par l’Unesco fin 2015: le génome fait partie du patrimoine de l’humanité, ce qui doit être protégé et transmis aux générations futures, ce qui relève d’une responsabilité mondiale et partagée. L’Unesco nous alerte : une telle application met en péril la dignité inhérente et égale des êtres humains, et peut faire renaître l’eugénisme»
« On ne peut réduire l’être humain à son « code barre génétique », il y a une vraie complexité du génome et du domaine de l’épigénétique »