Extension de la PMA : une nouvelle offensive ?

21/10/2015

pma

Lors d’une interview accordée à France 2 ce mercredi 21 octobre, la ministre de la Justice Christiane Taubira s’est déclarée favorable à l’ouverture de débats en France sur la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes.

La garde des Sceaux était interrogée sur ses déclarations dans un documentaire diffusé la veille sur Canal+ : « 1995-2015 : 20 ans de révolution gay ! ».  Elle y jugeait « légitime » la revendication des couples de femmes en faveur de la PMA et appelait le milieu politique à avoir « le courage de mener cette bataille ».

Elle a confirmé ses propos en déclarant : « Je le répète, je pense que cette revendication est légitime. Le groupe socialiste avait essayé d’introduire le débat. Moi, je pense que c’est légitime, par conséquent le débat doit avoir lieu.

Rappelons que lors de la dernière prise de position du Gouvernement, il y a précisément un an, Manuel Valls avait déclaré au sujet de la PMA pour les couples de lesbiennes : « La position du gouvernement sur ce sujet est claire : nous n’avancerons pas plus loin sur cette question tant que nous n’aurons pas l’avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE). »

La déclaration de Mme Taubira intervient également peu de temps après la publication d’un décret visant à augmenter le nombre de donneurs de gamètes en France, et le jour même où le Conseil d’Etat tient une audience sur une possible levée partielle de l’anonymat du donneur, demandée par une jeune femme née d’un don de sperme.

La France s’oppose à la PMA pour des femmes seules ou en couple de même sexe en raison des droits de l’enfant, pour ne pas priver délibérément un enfant de père

Alliance VITA rappelle que la France s’oppose à la PMA pour des femmes seules ou en couple de même sexe en raison des droits de l’enfant, pour ne pas priver délibérément un enfant de père, position renforcée par un avis du Conseil d’état en 2009. Cela reviendrait à détourner des techniques réservées à des situations d’infertilité médicale, ce qui est largement abusif et source d’injustice pour les enfants.

 

Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, rappelle :

« Nous ne cautionnons pas une approche du débat qui fait de l’enfant un droit, tout en niant son droit d’avoir un père. Il faut saluer tous ceux qui protègent l’intérêt de l’enfant, notamment les  personnes homosexuelles qui contestent publiquement la pratique de la PMA ou de la GPA par deux personnes de même sexe. Priver délibérément un enfant de père, c’est une maltraitance originelle. Comme lors des précédentes offensives sur le sujet, nous sommes mobilisés et en état de vigilance absolue. »

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