Le Gouvernement australien mène actuellement une consultation publique sur les lignes directrices des pratiques de procréation assistée pour les cliniques de fécondations in vitro (FIV) conduite par le Conseil National de Recherches Santé et Paramédical (NHMRC). Cette consultation est supervisée par le comité d’éthique australien (AHEC) et par un groupe de travail sur les technologies d’assistance à la reproduction.
Le comité a notamment été saisi de la question d’autoriser les couples ayant recours à des FIV à sélectionner le sexe de l’enfant à naître par un tri embryonnaire avant implantation dans l’utérus. Le président du NHMRC, Ian Olver, y est favorable. Cette sélection est déjà autorisée dans ce pays mais uniquement dans les cas de possibilité de transmission d’une maladie génétique liée au sexe. Or les australiens sont de plus en plus nombreux à vouloir décider du sexe de leur futur bébé et à se rendre à l’étranger dans des centres de PMA où cela se pratique.
Pour Bob Phelps, du groupe éthique et génétique, cette évolution pose question, il a déclaré : « Si les parents peuvent décider de tout un ensemble de choses pour leurs enfants, je ne pense pas que leur sexe devrait faire partie de ces choix possibles à l’heure actuelle. Dans un contexte plus large, on voit les problèmes qui sont apparus en Inde et en Chine, par exemple, où le nombre de jeunes hommes est maintenant beaucoup plus important que le nombre de jeunes femmes. »
Outre cette question de la sélection des embryons en fonction du sexe, la consultation publique qui prendra fin le 17 septembre 2015 concerne également les questions de rémunération du don d’ovule et de création d’une banque nationale d’ovules.