Alors qu’une décision était attendue ce jeudi 23 juillet et que l’ensemble de la famille était convoqué, le CHU de Reims ne s’est finalement pas prononcé sur l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert.
Le médecin en charge de Vincent Lambert a décidé de suspendre la procédure collégiale placée sous sa responsabilité. Evoquant « des pressions extérieures », les médecins ont annoncé vouloir saisir le procureur pour que soit désigné un représentant légal du patient, pour une forme de mise sous tutelle.
Alliance VITA tient à exprimer un premier soulagement, en espérant que les parents de Vincent Lambert obtiendront un transfert de leur fils dans un établissement approprié.
Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA et auteur de La Bataille de l’euthanasie, estime que : « Devant la double pression incontestable qui s’exerce pour et contre la vie de Vincent Lambert, nous pouvons comprendre que le CHU ait souhaité prendre du recul. Nous espérons vivement que cela permettra, une fois le calme revenu, d’offrir à Vincent Lambert la chance d’un transfert vers un établissement spécialisé et approprié à son état réel. Il ne s’agit pour nous ni d’une victoire, ni d’une défaite, mais d’un premier soulagement. Nous continuons d’espérer que l’humanité puisse l’emporter sur la raison d’Etat, et que la justice soit enfin servie par le droit. Pour cela, il faut que de nombreuses voix de Sages s’unissent pour soutenir la demande des parents de Vincent Lambert. Ce sont eux qui assurent aujourd’hui le rôle de « protecteurs naturels ». Il faudrait aussi que d’autres Sages aient l’humilité de renoncer à leur posture favorable au protocole qui aurait provoqué la mort de Vincent. Car il n’est pas seulement injuste pour l’homme concerné ; il est dangereux pour tous ceux qui vivent avec un handicap comparable, et démoralisant pour leurs proches et ceux qui les soignent. »