Tugdual Derville, Délégué général d’Alliance VITA, était l’invité d’Europe Midi le 28 novembre 2013, de 13h30 à 14h en présence de François de Closets, membre de l’ADMD, pour débattre sur les sujets de l’euthanasie et du suicide assisté.
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Extraits des interventions de Tugdual Derville :
Ses trois arguments introductifs :
- La prévention du suicide est une grande cause essentielle, nationale, surtout pour les personnes âgées qui sont fragilisées par la peur de la dépendance, la mort… Si on commence à laisser entendre que des personnes sont de trop, c’est une porte ouverte à l’exclusion des plus vulnérables Donc premier argument, la prévention du suicide ne souffre pas d’exception (…).
- On laisse croire que l’euthanasie serait la solution pour éviter les souffrances insupportables ou l’agonie. Mais non, les soins palliatifs, les soins anti-douleur, l’accompagnement des souffrances psychiques, sociales, spirituelles, l’aide de ces personnes permet d’éteindre l’essentiel de ces demandes d’euthanasie. Donc les soins palliatifs doivent être développés : ni acharnement thérapeutique, ni euthanasie.
- Troisième argument : ne pas tuer. Administrer la mort, c’est transgresser quelque chose d’essentiel pour l’humanité. Si on commence à donner la mort, on vole des instants qui peuvent être précieux (…). La sagesse populaire parlait de rémission (…). L’euthanasie, le suicide, c’est une mort violente, et qui laisse des traces et une culpabilité très forte (…).”
Dans le débat :”La mort a un impact social considérable ; on ne meurt pas seul. Nous sommes tous frappés par le suicide de proches (…). L’idée de maîtriser la mort est un piège pour notre humanité ; nul ne peut pronostiquer le jour de la mort de quelqu’un (…). Toute personne est toujours digne ; c’est ce qui nous différencie des animaux.”