Bonnemaison renvoyé aux Assises

16/10/2013

L’urgentiste de Bayonne, Nicolas Bonnemaison, est renvoyé devant la cour d’assises des Pyrénées- Atlantiques pour avoir pratiqué des injections létales sur sept patients en fin de vie.

Il avait été mis en examen en août 2011, et le parquet de Bayonne avait requis en août 2013 son renvoi en cour d’Assise pour huit cas.

Radié de l’Ordre des médecins en janvier 2013 sur demande des instances régionales, cette décision a fait l’objet d’un appel par le comité départemental de l’Ordre qui le soutenait.

Nicolas Bonnemaison estime toutefois avoir « agi avec pleine conscience de la gravité des actes », pour écourter des souffrances de patients condamnés et ainsi « respecter leur dignité ». Il se dit prêt à défendre la légitimité de ses actes auprès d’un jury populaire pour « poser les vraies questions de l’euthanasie sans hypocrisie » et conduire ainsi le législateur à se prononcer sur cette question.

En juillet 2013, François Hollande s’est en effet engagé à présenter un projet de loi sur la fin de vie avant la fin de l’année, en y associant l’avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE). Ce dernier, dans sa majorité, n’est pas favorable à la légalisation du suicide assisté ou à l’euthanasie, au regard des dérives constatées dans certains pays. Il considère « qu’une telle légalisation pourrait être perçue par des personnes vulnérables comme un risque d’être abandonnées et de voir leur vie abrégée contre leur volonté ».

Les réserves émises par le CCNE, récemment « recomposé », seront-elles les mêmes dans un prochain avis ?

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