La revue scientifique Cell a annoncé le 15 mai 2013 que des chercheurs américains avaient réussi à obtenir des cellules souches embryonnaires humaines en utilisant la technique qui avait permis en 1996 de cloner la brebis Dolly, une première qui soulève des questions éthiques majeures.
Pour obtenir ces cellules souches, l’équipe américaine de l’Université de la santé et de la science d’Oregon conduite par Shoukhrat Mitalipov a utilisé les noyaux de cellules fœtales ou encore des cellules de peau provenant d’un bébé de 8 mois atteint du syndrome de Leigh. Ces noyaux ont été insérés dans des ovules, après en avoir retiré de ces dernier leur propre noyau. Les embryons ainsi obtenus ont été développés jusqu’au stade blastocyste permettant d’obtenir des lignées de cellules souches génétiquement identiques à celles des donneurs de cellules.
Cette découverte présentée comme une avancée technologique pour la médecine régénérative repose sur de graves transgressions éthiques : des embryons ont été créés puis détruits. Et comme le souligne le docteur David King qui dirige Human Genetics Alert en Grande Bretagne, à l’agence Reuters, la publication d’une telle recherche qui ouvre au clonage humain est irresponsable.
Pour réaliser leur expérience, les scientifiques ont fait appel à des donneuses d’ovocytes âgées de 23 à 31 ans recrutées selon des critères de santé médicale et psychologique. Elles ont été rémunérées en compensation du temps et des inconvénients liés au processus contraignant de stimulations ovariennes.
Rappelons que les techniques de cellules reprogrammées (iPS) qui ne posent pas de problèmes éthiques en sont au stade d’essai pré-clinique au Japon.
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