Le 12 janvier 2013, plusieurs médias belges révélaient que deux frères jumeaux sourds de naissance avaient été euthanasiés le 14 décembre dernier en Belgique, craignant les conséquences du diagnostic d’ « une maladie oculaire dégénérative, un glaucome avec perte progressive de la vision pouvant mener à la cécité. »
Marc et Eddy Verbessem avaient entamé leur démarche il y a un an. C’est au nom de leur souffrance psychique insupportable et inapaisable que des médecins de l’UZ Brussel ont pratiqué ces euthanasies, alors que les deux hommes ne souffraient pas de maladie en phase terminale. D’après la Libre Belgique qui rapporte les faits, leur surdité ne leur posait pas de problème mais l’annonce d’une probable cécité a été le déclencheur.
Dans son article 3, la loi belge sur l’euthanasie votée en 2002 dispose que cette dernière peut être pratiquée par un médecin si « le patient se trouve dans une situation médicale sans issue et fait état d’une souffrance physique ou psychique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable ».
Cette révélation survient alors que le parti socialiste belge vient de donner en décembre 2013 son feu vert pour déposer des propositions de loi visant à étendre la pratique de l’euthanasie aux mineurs et aux personnes atteintes de « démence » (en particulier la maladie d’Alzheimer).
Alliance VITA a alerté à plusieurs reprises ces dernières années sur les dérives de la loi belge.