Alors que le Sénat vient d’adopter une proposition de loi autorisant la recherche sur l’embryon, la question bioéthique suscite des réactions contradictoires.
(…)
« La science peut progresser sans transgresser »
« Ces précautions oratoires ne sont qu’un verre d’eau pour faire avaler la pilule », réagit Alliance Vita, association dont l’objectif est de promouvoir le respect de la vie humaine. « Une autorisation transgresserait un interdit fondateur, ravalant l’embryon au rang d’objet de laboratoire, alors que l’interdiction en vigueur lui reconnaît une dignité particulière », estime ainsi Tugdual Derville, délégué général de l’association, interrogé par Metro. Selon lui, une telle mesure serait régressive. « Des scientifiques du monde entier se sont maintenant détournés de la recherche sur l’embryon pour utiliser les potentialités des cellules reprogrammées issues des cellules adultes, explique-t-il. Heureusement que la science peut progresser sans transgresser. »
Les défenseurs de l’interdiction rappellent que la loi prévoit d’organiser des Etats généraux avant tout changement bioéthique. Une option que ne semble pas envisager le gouvernement, qui a appuyé la proposition de loi. Cette dernière poursuivra son parcours à l’Assemblée nationale.