Ne nous privons pas de crier la vérité sur les toits, surtout lorsqu’elle est belle à voir et à entendre : une famille unie fait le bonheur de ses enfants !
Qui ne s’émerveille en voyant des enfants faire éclater leur bonne humeur sous le regard aimant des parents qui leur ont donné le jour ? Cette image du bonheur familial peut paraître idyllique. Nous la croisons pourtant quotidiennement, n’importe où en France, au coin de la rue. Certains n’osent plus y croire, à l’heure où un mariage sur deux se termine par un divorce. Mais cela signifie aussi qu’un mariage sur deux reste stable, pour le plus grand bénéfice des conjoints et de leurs enfants.
Oui, pour un enfant, vivre au sein d’une famille unie, entouré du père et de la mère qui lui ont donné le jour, est une chance inestimable. Et pour ceux qui viendraient à en douter, une étude toute récente du professeur Mark Regnerus, de l’université du Texas, met en lumière le lien entre les structures familiales et le développement des enfants. Cette étude est d’abord remarquable par son sérieux et son ampleur sans précédent : menée auprès de 3000 jeunes adultes pris au hasard, issus de huit structures familiales différentes, et évalués selon pas moins de quarante catégories sociales et émotionnelles. Et sa principale conclusion est de confirmer que les jeunes élevés par leurs parents biologiques au sein de familles stables s’en sortent globalement mieux dans la vie.
Gardons-nous des interprétations simplistes. Cela n’indique en rien que les familles conventionnelles seraient des modèles de perfection, et les enfants qui en sont issus des enfants modèles. De même, les enfants issus de familles dites non-conventionnelles, marquées par la séparation, le deuil, ou l’infertilité, gardent leurs chances de réussite. Mais chacun sait que pour traverser l’épreuve de ces situations familiales difficiles, les enfants devront bénéficier d’un surcroît d’amour, de la part de parents d’autant plus méritants. Ce que révèlent simplement les statistiques de cette étude, c’est que la famille biologique stable constitue un atout pour ses enfants, et favorise leur épanouissement.
Un autre résultat marquant est que les enfants élevés par des femmes homosexuelles sont ceux qui connaissent le plus de difficultés. Cela ne va pas manquer de déranger les partisans de l’homoparentalité, tenants du dogme selon lequel aucune différence ne serait établie entre les enfants élevés par des couples homme-femme et homosexuels. A l’heure où l’ouverture du mariage et de l’adoption à deux personnes de même sexe est au programme du nouveau gouvernement, une telle analyse sera certainement confrontée à une très forte opposition. L’arme la plus à craindre est d’abord l’étouffement sous une chape d’indifférence. C’est pourquoi la défense de l’intérêt des enfants exige de faire connaître notre analyse. Elle sera alors confrontée à une seconde offensive, celle du dénigrement et de la marginalisation. Ne nous y trompons pas, et sachons défendre le sérieux de la démarche scientifique, face à la médiocrité des critiques.
Car si la famille biologique doit être défendue comme le modèle de toute famille, c’est avant tout pour défendre les droits des enfants, enjeux sans défense des revendications d’adultes en manque de reconnaissance sociale.
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