Les principaux candidats à l’élection présidentielle ont parlé d’avortement à l’occasion de la journée du 8 mars, traditionnellement dédiée à la condition féminine.
Marine Le Pen a remis en cause le remboursement systématique de l’IVG en évoquant des “avortements de confort”, tout en précisant qu’elle ne voulait pas “interdire l’avortement, mais mettre fin à des abus”.
François Hollande a proposé au contraire de renforcer le droit à l’IVG en assurant son remboursement à 100% par la Sécurité sociale (contre 70 à 80% actuellement, ndlr)) et en préconisant que chaque établissement hospitalier public du pays soit doté d’un centre IVG.
Pris en tenaille entre ces deux postures, les lieutenants du candidat Nicolas Sarkozy les ont stigmatisées. Concernant la position de Marine Le Pen, Nathalie Kosciusko-Morizet s’y est déclarée “tout à fait opposée”, Xavier Bertrand ayant déjà critiqué mardi dernier “un recul sans pareil vis à vis des femmes” et Roselyne Bachelot ayant également jugé la proposition du Front National “absolument scandaleuse”. La porte-parole de N. Sarkozy a par ailleurs répondu à François Hollande que ses propositions “témoignent avant tout d’une méconnaissance du sujet”, en soulignant que “l’urgence” résidait plutôt dans “l’information” des jeunes filles qui recourent à l’IVG alors qu’elles prennent en majorité un moyen de contraception.
Pour Alliance VITA, les sondages réalisés auprès des Françaises montrent qu’elles attendent une vraie politique de prévention de l’avortement, qui les protège des pressions multiples, à commencer par celles des hommes. Un nouveau féminisme doit considérer la solidarité entre une femme enceinte et son enfant qu’elle porte en préservant leurs deux existences.