La gauche condamnée au suicide ?

05/03/2012

On peut se féliciter que le débat politique se soit emparé d’un sujet aussi essentiel que l’accompagnement en fin de vie.

Car lorsque les personnes les plus faibles sont menacées, le devoir de l’Etat est de les protéger.

Mais les promesses de campagnes binaires de certains candidats ont conduit à enfermer ce sujet dans les clivages partisans. A tel point qu’il suffit de récuser la logique de l’euthanasie pour se voir reprocher vertement d’appeler à voter à droite et de récupérer politiquement un sujet sensible. Le détracteur pousse parfois jusqu’à enjoindre d’abandonner tout débat et de réserver sa compassion aux sans-abri et aux chômeurs !

Ainsi, l’opposition à la logique d’euthanasie vous classerait immédiatement à droite. Faut-il en déduire que les électeurs de gauche ne peuvent qu’être favorables au suicide assisté ? Les électeurs socialistes auront-ils droit à l’objection de conscience, ou leur bulletin de vote les condamnera-t-il à signer un chèque en blanc à la terrifiante logique de la mort administrée ?

Un alignement des consciences sur l’appartenance politique serait terrifiant et dramatique. Car les victimes de cette logique seraient les malades et les mourants, dont le désespoir serait bradé contre des bulletins de vote.

Alors en faisant des promesses qui engagent la conscience de leur électorat, les candidats ne seraient-ils pas allés trop loin ? Souhaitons qu’ils soient rattrapés par leur conscience ou leurs électeurs avant d’engager le destin de la France.

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