Source : site officiel de campagne bayrou.fr
Beaucoup d’hommes et de femmes ont eu des enfants avant d’avoir découvert ou avant d’avoir révélé leur homosexualité. Ils les élèvent et ils y arrivent le plus souvent. L’homoparentalité existe et l’adoption homosexuelle existe, il ne reste donc qu’une question en suspens : le partage de la parentalité.
“L’homoparentalité est un droit logique et de bon sens”
Je ne comprends pas le débat sur l’homoparentalité. Elle existe. Il y a des centaines de milliers d’enfants, nés de pères ou de mères qui se sont, au cours de leur vie, découverts homosexuels, après avoir vécu en tant qu’hétérosexuels. Alors, dire “l’homoparentalité, c’est affreux”… Excusez-moi, mais c’est la vie de tous les jours ! Ensuite, l’adoption homosexuelle, elle existe, puisque j’ai été président de Conseil général et je suis moi-même intervenu pour qu’il n’y ait pas de distinction sur le sujet.
Le fait que deux personnes élevant des enfants ensemble, les ayant adoptés ensemble, soient reconnues toutes les deux comme parents est un droit logique et de bon sens. Il y a le cas tout à fait particulier des enfants élevés dans le seul cadre d’un couple homosexuel et qui n’ont pas d’autre parenté que les deux personnes homosexuelles qui les élèvent. Je suis pour que, dans ce cas-là, on reconnaisse le lien entre l’enfant et le deuxième parent. Parce que si la personne, la mère généralement, par qui il a été conçu, ou par qui il a été adopté meurt, l’enfant se retrouve orphelin alors qu’il a été élevé par ces deux personnes. Ce n’est pas juste.
“Parfois, une famille, ce n’est pas un papa et une maman”
Parfois, j’entends des personnes expliquer que pour pouvoir élever des enfants, il faut obligatoirement avoir un papa et une maman. Je trouve cela profondément choquant. Il y a en France des millions de mamans, toutes seules, qui élèvent leurs enfants. Ne sont-elles pas des mères qui méritent d’être respectées ? On ne peut pas dire : “n’est acceptable que la famille où il y a un papa et une maman.” Tant mieux si on les a. C’est une chance. Mais ce n’est pas toujours possible et il faut le prendre en compte.
“Respectons la vie des enfants nés dans le cadre d’une gestation pour autrui, en leur donnant des droits”
Les couples de femmes homosexuelles ont-ils accès à l’insémination artificielle ? Oui, il suffit d’aller en Belgique. Alors l’idée qu’une chose serait autorisée et légale là et interdite en France n’est plus de ce temps. Reste la gestation pour autrui (GPA). C’est très compliqué. J’ai des amis, des couples d’hommes, militants au Modem, qui y ont eu recours. Cela pose d’abord la question du rapport marchand. Alors, j’adopte une ligne de conduite : essayons de faciliter une chose qui, pour moi, est précieuse, la vie des enfants. Des gens, que je respecte, sont très révulsés par la gestation pour autrui, et en même temps, il y a des enfants qui naissent de cette manière. Respectons leur vie, et donnons-leur des droits.
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