Le journal Aujourd’hui en France du 3 janvier 2011 rend compte d’une étude danoise selon laquelle le risque de thrombose veineuse – caillots dans le sang – est deux fois plus élevé sous une pilule de troisième génération que sous une pilule de deuxième génération, et quatre fois plus élevé que sans contraceptif hormonal. Cette étude, réalisée de 2001 à 2009 et menée sur 1,7 million de femmes, a été confirmée par l’agence américaine du médicament, la Food and Drug Administration.
Pourtant, la plupart des gynécologues continueraient à prescrire cette pilule « miracle » (elle fait moins grossir, elle cause moins de problème de peau), sans alerter leurs patientes de ses effets secondaires, qui peuvent dans certains cas aboutir au décès. Pour l’Agence française de sécurité des produits de santé (Afssaps), le nombre des décès dus à cette pilule de troisième génération est de 20 à 40 pour 100 000 femmes.
Le corps médical se veut rassurant. Le professeur Gilles Bouvenot, président de la commission de la transparence de la Haute Autorité de Santé (HAS), explique que « la HAS a publié un avis de recommandations dès 2007 ». Pour la gynécologue Anne Gompel, de l’Hôtel-Dieu de Paris, « les pilules de troisième génération représentent un bénéfice, […] mais il est impératif que les éventuelles contre-indications aient été bien évaluées ».
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