Les juges de Bayonne chargés du dossier des soupçons d’euthanasie de patients âgés par le docteur Bonnemaison ont prononcé mardi 17 janvier trois nouvelles mises en examen pour tentative d’empoisonnement.
Les quatre premières mises en examen étaient intervenues le 12 août dernier. Les trois suivantes font suite à un réquisitoire supplétif pris le parquet de Bayonne le 5 septembre dernier.
Un autre réquisitoire supplétif par le parquet, le 22 septembre dernier, a conduit les juges à placer le médecin urgentiste sous le statut de témoin assisté pour un huitième cas de décès suspect. Concernant le neuvième et dernier cas, dénoncé par l’inspection générale des affaires sociales (Igas), le juge ne s’est pas encore prononcé.
Le docteur Bonnemaison a reconnu avoir pratiqué des injections létales, sans pour autant se considérer comme un « militant de l’euthanasie ». Il dit n’avoir pratiqué ces injections que « pour abréger des souffrances », le tout en ayant « communiqué » en permanence, selon lui, avec les familles.
Le docteur Bonnemaison fait l’objet d’une plainte de l’Ordre national des médecins devant leur juridiction disciplinaire. Au niveau départemental, ses confrères de l’ordre des médecins l’avaient soutenu au départ contre l’avis du président départemental, Marc Renoux, qui avait préféré démissionné.
Pourtant, une famille d’une patiente décédée à l’hôpital de Bayonne s’est portée partie civile contre le docteur Nicolas Bonnemaison.