30 000 femmes porteuses de prothèses « suspectes » de la société PIP (Poly implant prothèses) pourraient se voir invitées au remplacement de leurs implants. Elles seront fixées vendredi 23 décembre 2011 sur la position des autorités sanitaires françaises. Suivant le rapport d’un groupe d’experts, ces autorités s’orienteraient vers le remplacement de la totalité de ces implants qui sont remplis d’un liquide impropre à l’usage médical et pourraient déjà être à l’origine du décès d’une femme et de 7 autres cancers. PIP, société française à l’origine de l’escroquerie, est en liquidation judiciaire.
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20% des femmes concernées auraient bénéficié de ces implants dans le cadre de la chirurgie réparatrice d’ablations liées au cancer du sein : le remboursement du remplacement des prothèses par la sécurité sociale leur serait assuré. Mais 80% des femmes auraient simplement bénéficié des services de chirurgiens esthétiques. Il semble que, si le remplacement de leurs prothèses ne devrait pas être financé par l’Assurance maladie, l’explantation systématique de l’implant PIP pourrait l’être pour toutes, accroissant d’autant les dépenses de santé. Face au surcroit de travail prévisible (intervention d’une heure pour chaque retrait), les chirurgiens spécialisés s’organisent, même s’il est difficile de prévenir toutes les femmes concernées, notamment étrangères. Le numéro Vert 0800 636 636 est mis en place sur ce sujet.
Ce scandale sanitaire pourrait aussi faire réfléchir les Français sur les risques médicaux liés à la chirurgie esthétique, un secteur en pleine expansion. Et pousser les Françaises à davantage accepter leurs différences naturelles.
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