Le passage de l’humanité à 7 milliards d’individus sera célébré par l’ONU le 31 octobre 2011. C’est une date « officielle », qui relève d’une décision politique, car les comptages démographiques restent imprécis.
La célébration permet de délivrer des messages pour favoriser la préservation de l’environnement et la régulation des naissances.
Le « papier d’angle » de l’Agence France presse (AFP) consacré au sujet est alarmiste : « Déjà aux prises avec sept milliards d’humains, les ressources de la terre seront soumises à une tension insupportable lorsque la population passera à 9 milliards en 2050 ».
En réalité, les débats autour de la population mondiale voient se confronter des avis contrastés. Les prédictions de Malthus ayant été déjouées par les progrès de la productivité agricole, le catastrophisme des néomalthusiens qui imaginent une terre étouffée par le surpeuplement est contesté :
– d’abord, les prévisions des théoriciens de l’explosion démographique des années 70 se sont révélées très surévaluées,
– ensuite, les progrès technologiques permettent de tirer de la planète des ressources alimentaires nouvelles, notamment grâce à la mer (pisciculture, culture d’algues…),
– enfin de nombreux pays sont désormais davantage menacés par l’implosion démographique que par le surpeuplement.
Par ailleurs, les experts s’opposent sur la façon de faciliter la transition démographique : plus que la fourniture aux pays pauvres de moyens de contraception, c’est le développement économique qui semble la favoriser, du fait de l’augmentation du niveau de vie qu’il induit.
Ce constat plaide pour un meilleur partage Nord–Sud, l’aide au développement ne devant plus être subordonné aux « politiques de population » qu’on impose souvent aux pays émergents.
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