Membre de la délégation parlementaire aux droits des femmes, la députée UMP Bérengère Poletti se dit « furieuse » de l’opposition de la secrétaire d’état à la santé, Nora Berra, à sa proposition de loi visant à permettre l’accès anonyme et gratuit de la contraception aux mineures.
Pour Bérengère Poletti, qui s’exprime dans le quotidien régional l’Union de la presse du 29 octobre 2011 : « C’est la porte ouverte à l’IVG, qui lui est anonyme et gratuit. Pour une jeune femme, commencer sa vie sexuelle par une IVG c’est dramatique. Il vaut mieux éviter cela ».
Cette polémique intervient alors que, selon le rapport de l’IGAS sur l’interruption volontaire de grossesse de février 2010, 72% des femmes qui recourent à l’IVG utilisaient une méthode de contraception quand elles se sont retrouvées enceintes. Le rapport estime à ce propos que « Plus que jamais l’idée que la diffusion de la contraception dite ‘moderne’ devrait permettre une maîtrise parfaite de la fécondité apparaît comme une illusion (…) dangereuse ».
Nora Berra s’était quant à elle dite soucieuse de ne pas « court-circuiter les parents » (cf. fil actu du 26 octobre).
Pour VITA : C’est effectivement une illusion que de prétendre que toujours plus de contraception va faire baisser les IVG. C’est le fameux « paradoxe contraceptif ». Selon le baromètre santé 2010 de l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé), le taux de contraception des Françaises de 15 à 19 ans sexuellement actives est déjà record : 91,2%.
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