« Gender » à l’Ecole : éjection des parents
Devenir père, c’est tout simple. Il n’y a ni examen de passage, ni autorisation administrative. Zéro sélection. C’est possible, à deux, en quelques minutes. Avouons que c’est vertigineux. Car, si ça marche, on en prend pour la vie.
Or, reconnaissons qu’être père, c’est compliqué. Une sacré responsabilité. Pas étonnant que nombre d’hommes fuient la paternité.
Je voudrais parler aujourd’hui pour ceux qui tentent de l’assumer. Heureux pères, même maladroits et imparfaits. Heureux parents, car je crois entendre des auditrices murmurer « Et nous ? »
J’en viens au fait : l’Etat ne nous facilite pas la tâche. Vous me direz que la paternité ne fut jamais un long fleuve tranquille, ni pour Adam, ni pour Abraham, ni pour Jacob ? Chacun eut fort à faire avec sa progéniture. La Bible rend compte de bricolages procréatifs et des jalousies fratricides, jusqu’au meurtre… Mais, au moins, pour ces pères-là, c’était des affaires familiales internes.
Aujourd’hui, c’est l’Etat nous met des bâtons dans les roues. On semble s’escrimer à détruire ce que nous construisons.
Les nouveaux manuels scolaires de SVT de 1ère pour la rentrée 2011 viennent de franchir une étape : ils sont truffés des préceptes de l’idéologie du genre. Pour décrocher leur bac, mes enfants devront faire profession de foi dans un être humain à la sexualité indéterminée, prétendre (comparaisons animalières fallacieuses à l’appui) que sexualité et procréation sont strictement à distinguer. (Une façon – soit-dit en passant – de nier l’évidence de leur propre histoire biologique). Ils apprendront que si l’homosexualité ne s’étend pas davantage, c’est à cause de l’homophobie et devront vanter la masturbation générale, éreintant au passage leur religion jugée passéiste.
Faudrait-il apprendre à nos enfants à réciter le faux pour avoir bien ? A tricher avec la vérité pour réussir ? A moins d’y renoncer ? A se méfier de plus en plus des écoles, des programmes et des professeurs… ?
Mais que pèse un pauvre père devant le monstre intrusif éducation nationale qui n’hésite plus à distribuer aux adolescentes des produits contraceptifs, anonymes et gratuits. Et quand l’accident de contraception se sera traduit par une grossesse, c’est encore dans notre dos qu’il va conduire nos filles vers l’évidence de l’avortement. Nous n’en saurons strictement rien. A moins de percevoir des larmes, bien difficile à consoler. Car, pour assumer les conséquences, l’Etat comptera encore… sur les parents.