Alliance VITA, le nouveau nom de l’Alliance pour les Droits de la Vie
En lançant le Pass contraception en Ile de France avec la bienveillance du ministre de l’Education nationale, le Conseil régional d’Ile de France ne rend service ni aux jeunes, ni à leurs parents. En effet, la logique qui préside au lancement du Pass contraception est celle de l’exclusion des parents. Or, comment demander aux parents de renforcer leur responsabilité éducative, notamment sur des questions d’absentéisme ou de primo délinquance, et en même temps tout organiser pour qu’ils soient totalement mis à l’écart d’un sujet qui concerne l’intimité et la responsabilité de leur enfant ?
Si l’Etat entendait remplacer les parents par l’intermédiaire de l’Education nationale, il n’agirait pas autrement. Mais alors, il lui faut assumer jusqu’au bout cette situation et venir en aide aux adolescents qu’une sexualité ou l’avortement précoces auront fragilisés sans que leurs parents en connaissent la raison. Fournir aux élèves de classe de Seconde une contraception anonyme, c’est entrer dans cette fuite en avant. Certains veulent proposer « ce service » dès les classes de 3ème voire de 4ème ! (Voir les déclarations du Pr Israël Nisand).
L’Alliance pour les Droits de la Vie rappelle que le harcèlement contraceptif, qui sous-tend de trop nombreux programmes scolaires, s’est accompagné d’un effet inverse de celui escompté : la très forte croissance de l’IVG chez les mineures. Les Pass contraception, et les autres méthodes supposées sécuriser la sexualité précoce, produisent à terme une sorte d’injonction aux lycéens et lycéennes de faire d’une sexualité précoce un rite initiatique. Or, celui-ci est trop souvent corrélé à des formes de souffrances sociales, affectives et personnelles qu’il faudrait avoir le courage de reconnaître.
Pour l’Alliance pour les Droits de la Vie, le monde des adultes serait plus responsable s’il osait intégrer à l’éducation sexuelle une éducation affective et une formation à la responsabilité personnelle, montrant que la relation sexuelle mérite de s’inscrire dans la construction de la vie selon le développement durable de la personne.
Rappel :
Sondage Les femmes et l’IVG IFOP 2010 : 51% des femmes pensent que les relations sexuelles trop précoces sont l’une des causes majeures de la croissance de l’IVG chez les mineures (+30% entre 2001 et 2007).