Alliance VITA : le nouveau nom de l’Alliance pour les Droits de la Vie
L’actualité du débat bioéthique vue par l’Alliance pour les Droits de la Vie
L’ÉVÉNEMENT
L’annonce de la naissance du premier bébé médicament permet au professeur Frydman de «rapter» la médiatisation audiovisuelle du débat bioéthique.
LA CITATION
« Je pense que la recherche sur l’embryon n’est pas une recherche comme les autres, parce qu’elle touche à l’origine de la vie« .
Xavier Bertrand, Ministre de la Santé, en introduction de l’examen du projet de loi bioéthique à l’Assemblée Nationale, mardi 8 février 2011.
LE CHIFFRE
– 6 embryons : c’est le chiffre donné par le Professeur René Frydman pour parvenir à donner naissance au premier bébé-médicament . « Nous avons procédé à une fécondation in vitro pour six embryons », a-t-il déclaré lors d’une interview à Lemonde.fr le 8 février.
– Par contre, selon les informations données par France 2 au cours de son journal de 20H, le même jour, 27 embryons auraient été « fabriqués ».
– Dans Le Monde daté du mercredi 9 février, René Frydman précise que l’équipe suivait plusieurs couples dans une situation analogue : « Nous avons réalisé dix FIV avec prélèvement de cellules embryonnaires pour pratiquer un DPI. Sept embryons ont été transférés et nous avons obtenus trois grossesses. (…) Pour la première, un enfant indemne est né (mais pas compatible, NDLR) ; la deuxième a abouti à une fausse couche. La troisième grossesse a été la bonne ».
Quand on sait par ailleurs que pour aboutir à une naissance par FIV, il faut en moyenne créer 19 embryons, le plus grand flou est maintenu sur le « coût éthique » de cette initiative. Que sont devenus tous les autres embryons ? Ont-ils été détruits ? Congelés ? C’est pourtant une question essentielle sur le plan éthique.
LE RÉSUMÉ DU DÉBAT
Une partie des débats du 8 février 2011, au cours de la discussion générale à l’Assemblée Nationale, a porté sur le diagnostic prénatal.
Selon le projet de loi en discussion, « le diagnostic prénatal s’entend des pratiques médicales (…) ayant pour but de détecter in utero chez l’embryon ou le fœtus une affection d’une particulière gravité »
Le problème majeur peut être résumé ainsi : comment faire en sorte qu’une meilleure information des femmes, sur les techniques de dépistage ou de diagnostic, n’aboutisse pas à une élimination quasi-systématique des fœtus porteurs de handicap ou de maladie grave, en particulier la Trisomie 21 ?
Xavier Bertrand a exprimé la position du Gouvernement de la façon suivante : « Il n’est pas pensable, il n’est pas possible d’une façon ou d’une autre, que s’opère une sélection génétique des enfants à naître. Nous devons veiller à ce que ce dépistage ne conduise pas à une décision d’automaticité d’interruption médicale de grossesse ».
A suivre : l’examen de l’article 9 du projet de loi, qui doit préciser la façon d’informer les femmes enceintes et les obligations qui pèseront sur les médecins.
NOTRE COUP DE COEUR
Nora Berra, secrétaire d’Etat à la Santé, s’exprimant à propos du « bébé-médicament » : « (…) je ne peux approuver l’instrumentalisation de la conception. » (AFP – 8 février 2011)
NOTRE COUP DE GUEULE
Axel Kahn : « La recherche sur l’embryon est légitime et nécessaire. Même si je considère que l’embryon est une personne, ça n’est pas un argument pour ne pas faire de recherche, vu que l’on fait de la recherche à tous les âges de la personne humaine, c’est même la base de la recherche médicale. » (AFP – 8 février 2011)
Notre avis : la grande différence, c’est que la recherche sur l’embryon conduit à le détruire…
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Lire aussi sur le site adv.org
1) Notre communiqué de presse du 8 février 2011 sur le « bébé-médicament »
2) La dépêche AFP du 8 février 2011: « plusieurs mouvements alertent contre les dérives eugéniques »
3) Notre communiqué de presse du 4 février 2011 sur le projet de loi bioéthique