Le 24 mai, la Cour d’assises de la Savoie a rendu son verdict, à l’issue du procès de Ludivine Chambet, qui s’est tenu du 9 au 23 mai à Chambéry.
Ludivine Chambet accusée d’avoir empoisonné 13 personnes âgées, est donc condamnée à 25 ans de réclusion criminelle. Cette peine est assortie d’un suivi socio-judiciaire avec 10 ans d’obligation de soins et l’interdiction pour l’ex-aide soignante d’exercer sa profession à sa sortie de prison.
L’aide-soignante est restée impassible à l’annonce du verdict, sans doute à cause du lourd traitement médical qu’elle prend depuis de nombreuses années. Audience après audience, l’ancienne aide-soignante avait répété qu’elle avait voulu « apaiser » les résidents de sa maison de retraite en leur faisant boire des cocktails médicamenteux toxiques, alors même que ces derniers n’avaient rien demandé.
Dans son réquisitoire le 23 mai, l’avocat général avait plaidé pour 30 ans de réclusion criminelle, décrivant Ludivine Chambet comme « une tueuse qui a agi avec détermination ». La cour et les six jurés ont décidé que Ludivine Chambet était une femme affectée par une « altération du discernement » au moment des faits, due en particulier à « l’effondrement complet de sa personnalité » à la suite de la mort de sa mère en juin 2013, les psychiatres ayant jugé la relation mère-fille pathologique.
« Ving-cinq ans, c’est une peine qui laisse la place à l’humanité et à la compréhension des conditions exceptionnelles dans lesquelles elle a commis ces actes » a estimé un de ses avocats.