La mission parlementaire sur les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), mise en place début août 2017, devrait remettre ses premières conclusions le 13 septembre 2017.
Cette mission, dont le rapporteur est la députée Monique Iborra (LREM), a été lancée à la suite de la grève de 117 jours des aides-soignantes de la maison de retraite les Opalines, à Foucherans, dans le Jura. Mi-juillet, Le Monde publiait une enquête sur la situation particulière de cet EHPAD. Les médias se sont également fait l’écho de situations dans d’autres régions, liées au manque de moyens.
Il s’agit de la première « mission flash » de la nouvelle législature, conduite par la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale . « Ce nouvel outil de contrôle a pour objectif, dans des délais très courts, de dresser un état des lieux de la situation des EHPAD et de formuler des propositions en vue de travaux plus approfondis de la commission au cours de la législature. »
Après une vingtaine d’auditions en un temps record, le rapporteur présentera ses premières conclusions à la Commission le 13 septembre à 10h qui pourra être suivie sur le site de l’Assemblée en direct, première étape avant d’entreprendre des travaux plus approfondis sur le terrain pendant six mois.
Il ne s’agit pas de nier tout le dévouement que des institutions et des soignants apportent à nos ainés comme le souligne le professeur Emmanuel Hirsch, dans une tribune publiée dans Figarovox le 4 septembre : « Les professionnels intervenant en EHPAD assument souvent de manière exemplaire des missions peu reconnues. Je suis témoin de leur engagement auprès de personnes souvent affectées dans leur capacité d’exprimer une volonté libre, que l’on «place» en institution lorsque le “maintien au domicile”s’avère impossible. (…) Parmi ces militants soucieux de principes d’humanité qu’ils estiment inconditionnels, certains ont décidé de protester publiquement cet été. Soyons attentifs au sens de leur protestation. Pensons ensemble comment favoriser un accueil digne et de qualité au sein de ces établissements. »
Une des questions soulevées concerne la réforme de la tarification en cours. Plus globalement, la prise en charge de la dépendance est une question majeure de notre société, qui doit nous impliquer tous, pas seulement les institutions, mais aussi les familles et la société tout entière.